[La Gourmande] Au Pavillon Rose

"Je vais prendre l'escalope de saumon à la plancha, s'il vous plaît."

Voilà comment, en quelques mots et quelques tintements de poêles plus tard, je me retrouve avec cette assiette devant les yeux. Il faut savoir qu'au restaurant, mon choix se tourne irrémédiablement vers les poissons. Parce qu'ils nous sont très souvent proposés avec des déclinaisons que seul un chef averti peut réussir avec brio. Chez moi, le poisson se décline entre pomme de terre à l'eau ou bol de riz. Ratatouille les jours de grande forme.

Me voilà donc attablée avec ce saumon à la chair dorée (et non pas grillée, nuance très importante pour préserver sa saveur). Un petit pot de béarnaise sur le côté auquel je ne toucherai pas. Et un dôme de purée.
Simplicité, donc. Je suis ravie, j'aime la simplicité dans l'assiette et savoir ce que je mange. Les combinaisons douteuses, ou tout du moins osées, ne sont pas pour moi. Trouillarde du palais ou adepte du classique? Un peu des deux, sûrement.

Je commence par goûter le saumon. L'escalope est bien fournie, je ne vais pas mourir de faim. Et oh! belle surprise! En bouche, aucun sentiment désagréable d'avoir mordu dans du gras. Pourtant réputé pour son côté...moelleux, ici le saumon est juste parfait et la serviette n'est pas passée toute les deux bouchées pour éponger des lèvres imbibées.
La purée quant à elle... Si ma grand-mère n'était pas endormie telle la Belle au Bois Dormant dans notre petit village breton, je jurerais que c'est elle qui se cache derrière les fourneaux de cette brasserie et qu'elle a préparé cette assiette exprès pour moi! Je la vois très bien mouliner dur avec son presse-purée à l'ancienne à côté d'un jeune apprenti qui soupir son étonnement. Une vraie purée régressive, donc. Avec les morceaux. Et le petit goût de beurre. Et une touche d'éclats citronnés qui s'accordent idéalement avec ce plat.
Le serveur ramènera en cuisine une assiette vide de bonheur.

Pour le dessert, je balance entre deux choix : le moelleux au chocolat et son coeur coulant au caramel au beurre salé ou alors les financiers et leur compotée de rhubarbe et coulis de groseille.

Ayant testé précédemment le moelleux (qui est une tuerie, pour dire les choses telles qu'elles sont), j'ai décidé de continuer sur ma lancée "retour vers l'enfance". Ce seront donc les financiers, s'il vous-plaît, monsieur le serveur.

Le temps de me remettre de mes émotions saumonesques et voilà qu'on m'amène cette assiette.
Un délice. Tant la présentation qui fait saliver que les goûts qui se révèlent.
Le financier marié à la rhubarbe... Une explosion en bouche. Je me régale. Moins fan du goût de la groseille en général, je laisse le coulis de côté pour me focaliser sur les petits gâteaux. Qui, comble de mon ravissement, arrivent encore tièdes dans l'assiette. Difficile de résister.

Je suis repue et heureuse.
Si vous avez l'occasion de passer avenue du général de Gaulle à La Baule, n'hésitez surtout pas à pousser la porte de cette brasserie! Les prix restent très corrects (15 euros pour mon plat et 7 euros pour le dessert si mes souvenirs sont bons) pour une qualité vraiment appréciable. Le choix à la carte est large : du brunch au burger en passant par les salades, il y en a vraiment pour toutes les envies.

Le Pavillon Rose
44, Avenue du Général de Gaulle
44500 La Baule-Escoublac